Le harcèlement scolaire concerne aussi l’agriculture
Parallèlement au plan de l’Éducation nationale, le ministère de l’Agriculture publie aussi son plan de lutte contre le harcèlement scolaire à destination des huit cents établissements d’enseignement agricole.
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Le ministère de l’Agriculture publie le 9 novembre 2023 son plan contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement dans l’enseignement agricole. Ce plan s’inscrit dans le mouvement général du gouvernement, mené par le ministère de l’Éducation nationale, contre le harcèlement. Il en reprend donc une bonne part mais diffère sur certains points.
L’enseignement agricole concerne chaque année 154 000 élèves de la quatrième au BTSA, 16 400 étudiants et apprentis de l’enseignement supérieur ainsi que 43 000 apprentis du Capa jusqu’au BTSA. On compte 804 établissements sur le territoire, dont 584 relevant du privé.
Sensibiliser
Le plan de l’enseignement agricole commence déjà par sensibiliser à la question du harcèlement. Les personnels encadrant et les enseignants sont la cible de webinaires au début de l’année scolaire. Six conférences similaires avaient eu lieu en 2022. Elles avaient été suivies, selon le bilan du site Chlorofil réservé aux enseignants agricoles, par 130 acteurs de l’éducation. Un module spécifique d’enseignement sera consacré à la question du harcèlement pendant l’année scolaire. Un site est réservé aux personnels éducatifs.
Pour les élèves eux-mêmes, le ministère prévoit de promouvoir largement les numéros d’appel 3018 (cyberharcèlement) et 119 (maltraitance), mais seulement à partir de décembre 2023. Cette piste semble encore en train d’être mise en route. Le ministère prévoit de signer « prochainement » une convention avec l’association e-enfance, spécialisée dans le cyberharcèlement, qui aura pour mission d’alerter « dans les 24 heures après un signalement » les référents régionaux sur la violence et les discriminations.
Protection
Le deuxième aspect du plan concerne la protection des victimes. Alors que le ministère de l’Éducation nationale lance un vaste questionnaire pour repérer les situations dangereuses, celui de l’Agriculture se repose sur l’enquête annuelle « Climat scolaire et victimisation ». L’Administration attend la remise des conclusions (sans doute en novembre 2023) d’une enquête de 2022 pour arrêter son nouveau plan en matière de lutte contre les violences et les discriminations.
Un dispositif sera déployé cette année pour former une dizaine d’élèves et six adultes dans chaque établissement afin de faire émerger des sentinelles volontaires. Cette mécanique, nommée Sentinelles et référents, est déjà testée depuis 2014 dans des établissements volontaires comme le lycée d’Auch (Gers) ou de Montreuil-Bellay (Maine-et-Loire).
Sanctions
Enfin, le troisième aspect de ce plan d’action concerne les sanctions infligées aux harceleurs. Là, le ministère de l’Agriculture ne mène pas d’actions spécifiques puisqu’il s’inscrit dans le droit commun formalisé par des décrets de l’Éducation nationale d’août 2023. Ceux-ci permettent de changer d’établissements les auteurs de harcèlement et de prononcer le bannissement des réseaux sociaux, y compris de façon préventive.
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